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Le Guide Whitley 2951 du Taurus





Roberts Space Industries souhaitait créer une version cargo du Constellation depuis le lancement initial de la gamme en 2712. Après le succès massif du premier modèle du Constellation, les concurrents en particulier Origin Jumpworks ont tenté de faire valoir que la conception du Constellation allait à l'encontre de l'objectif déclaré de RSI, qui était de réduire les obstacles à l'accès à la propriété des vaisseaux spatiaux privés. Ces attaques n'étaient pas justifiées : même si le Constellation avait un prix de vente nécessairement plus élevé qu’un monoplace comme l'Aurora, il était nettement moins cher que tous les autres vaisseaux multicrew du marché. Néanmoins, chez RSI ils n'ont pas oublié ces attaques et, au fil des ans, l'entreprise s'est penchée à plusieurs reprises sur le concept d'un vaisseau dérivé du Constellation à faible coût ou axé sur le fret.



La première tentative d'adaptation par la société de la gamme du Constellation fut inattendue. En 2745, Roberts Space Industries réalisa un prototype surnommé "la barge", un conteneur de fret réutilisable sur mesure construit à partir du châssis de base d'un Constellation standard. Le concept consistait de réutiliser le fuselage d’un Constellation de standard, une fois sa superstructure de base achevée, puis de le transformer en un simple conteneur. La proue était équipée d'un dispositif spécial d'arrimage qui pouvait être accroché à l'arrière d'un autre Constellation, ce qui permettait aux vaisseaux existants de plus que doubler leur capacité de chargement en agissant comme une sorte de train spatial. Bien que le prototype était entièrement fonctionnel, il a immédiatement été évident que le concept ne serait pas retenu. Non seulement il avait un impact massif sur les performances, mais il bloquait également l'armement et n'avait pas de défenses propres. RSI mena des études de marché pour évaluer l'intérêt et constata qu'il y avait très peu d'intérêt : d'un point de vue logistique, un conteneur de fret de la forme approximative du Constellation nécessiterait de réviser chaque plate-forme, station et astroport construit autour de la norme SCU existante. Enfin, si le coût était faible par rapport à celui d'un Constellation standard (puisqu'il était dépourvu de système de survie, de propulseurs, d'armement ou de quoi que ce soit d'autre), il restait ridiculement élevé par rapport à un conteneur standard.



La première tentative de construction d'un Constellation à moindre coût fût également un fiasco. En 2815, Roberts Space Industries commença à développer ce qu'ils appelèrent le "Connie Light", une édition économique qui offrirait certaines de ses capacités les plus avancées pour un prix nettement inférieur. Le développement du vaisseau fut lent mais régulier, environ trois ans entre la budgétisation initiale et le premier prototype. À partir de la coque standard d’un Constellation Mk II de l'époque, on retira ou remplaça presque tous les composants internes jusqu'à ce que un coût unitaire total réduit de 35 %. Les tourelles furent enlevées, les ordinateurs réduits, les installations d'amarrage supprimées et des composants comme les propulseurs remplacés par des articles moins coûteux. Le résultat fut un Constellation moins performant qui pouvait être acheté par de petites organisations ou toutes personnes intéressées par un vaisseaux de départ plus grand. Le seul problème fut une campagne de lancement désastreuse qui est, d’ailleurs, encore étudiée aujourd'hui en marketing pour la nature de son échec immédiat et total. En bref, plutôt que de présenter ce modèle alléger comme un cargo idéal ou quelque chose de valable en soi sans rapport avec le Constellation Mk II plus coûteux (le modèle de base n'ayant pas encore été baptisé), la publicité s'est entièrement concentrée sur le faible coût du vaisseau. Dès le premier jour, le vaisseau (officiellement appelé Constellation Light) a été vendu dans des présentations et des publicités sur Spectrum comme une alternative économique, suggérant fortement qu'il était réservé à ceux qui ne pouvaient pas s'offrir le vaisseau spatial complet. Les concurrents en ont fait leur cheval de bataille, qualifiant le Light de "Constellation Junior" et de "Plastic Constellation". La critique est restée et RSI a retiré le modèle du marché huit mois seulement après la sortie du premier vaisseau spatial de la chaine de conversion.


Pourtant, le désir de réduire le coût des vaisseaux spatiaux civils à équipage multiple demeurait et, bien que l'équipe du Constellation Light a été rapidement dissoute, plusieurs autres propositions ont été envisagées. Dix ans plus tard, en 2828, la décision est prise de réessayer... avec beaucoup de précautions. La seconde équipe fut invitée à éviter de se référer au modèle original et à le repenser en veillant à conserver ses qualité au lieu de simplement supprimer des éléments. Si le processus est resté largement le même - suppression des tourelles, réduction du coût global des composants - le résultat final devait permettre de défendre chaque changement comme servant un objectif commercial plutôt que de simplement rendre le vaisseau plus abordable. Il est remarquable de constater que ce n'est qu'à ce moment-là que l'on s'est rendu compte que ce Constellation à bas prix devait être présenté non pas comme un vaisseau de moindre qualité, mais comme un vaisseau PLUS capable d'accomplir une tâche déjà très demandée : le transport de marchandises. RSI développa une campagne massive présentant le nouveau vaisseau comme le Constellation le plus performant à ce jour, un vaisseau spatial idéal pour créer une entreprise de transport prospère. Après plusieurs années de réflexion, Roberts Space Industries lança prudemment le résultat final en 2836. Cette fois, cela fonctionna, les clients se sont rués sur le nouveau vaisseau cargo, semblant pardonner et oublier la débâcle du Light. Les ventes importantes du premier modèle Constellation Taurus furent soutenues par la malchance d'une autre entreprise. La série Hull de MISC, très prisée par l'industrie du transport navale, fut brièvement clouée au sol après qu'une défaillance logicielle ait provoqué trois incidents distincts au cours desquels des vaisseaux spatiaux Hull B s’écrasèrent pendant leurs procédures d'amarrage automatique. Aucune vie n'e fut perdue, mais plusieurs millions de crédits de cargaison ont été détruits, dont un incident au cours duquel la collision provoqua le déversement de conteneurs de jouets en plastique et la mise hors service d'une plate-forme d'expédition entière pendant deux jours. Les images de l'incident montrant des ouvriers en combinaison spatiale ramassant de minuscules torses de poupées à l'aide d'un équipement EVA ont embarrassé toutes les personnes impliquées (et continuent de faire le tour de la question jusqu'à ce jour). Dire que les petits transporteurs étaient très intéressés par un vaisseau qui stocke les conteneurs en interne serait un euphémisme, et un certain nombre de compagnies de fret se sont empressées d'acheter (et de se vanter) leurs propres flottes avec les nouveaux vaisseaux RSI.



Dans les années qui suivirent, cependant, la réputation de Roberts Space Industries en matière de vaisseaux spatiaux solides et abordables continua à s'appliquer au Taurus, ce qui conduisit à des ventes régulières, quel que soit le cycle des nouvelles. Les capitaine freelances ont apprécié le vaisseau, le qualifiant de spacieux et de performant, tandis que les entreprises propriétaires ont trouvé un grand intérêt à la protection supplémentaire pour les petites cargaisons et au fait que ses vaisseaux robustes pouvaient partager la même chaîne d'approvisionnement à faible coût déjà en place pour le Constellation de base et l'Aurora. Le Constellation Taurus reçu un coup de pouce inattendu alors que le 29e siècle touchait à sa fin et que les attaques de pirates se multipliaient, lorsqu'on a découvert que, grâce à la forme générale du navire et à l'emplacement des armes, un groupe de quatre personnes pouvait opérer dans une formation en caisson qui multipliait sa couverture défensive globale et sa puissance de feu. À l'époque, les récits de raids sur des vaisseaux de série Hull endommagés et de coûteux yachts spatiaux victimes de raiders non identifiés étaient monnaie courante. Le Taurus, relativement bon marché, est devenu un investissement solide pour quiconque exploite plusieurs cargos de taille moyenne en même temps.



La conception du Taurus fit l'objet d'une première révision majeure en 2915, après le lancement réussi du Constellation Mk III. Ce deuxième Taurus fut en fait construit à partir de zéro, grâce à un processus de R&D de trois ans, à partir d'une coque de base du Mk III, afin de produire des résultats similaires à ceux du processus précédent. Le résultat fut largement similaire, bien qu'il ait conservé certaines des caractéristiques supplémentaires du Constellation Mk III, notamment les systèmes de sécurité améliorés qui avaient récemment remporté une série de prix. La Taurus mise à jour connu un succès aussi important que le nouveau modèle de base. De nouveaux freelance s cherchèrent à rejoindre la famille Constellation, tandis que le nombre désormais important d'entreprises exploitant des flottes de Taurus profitèrent de l'occasion pour procéder à une mise à niveau. Au cours des décennies qui suivirent le lancement du modèle original, la Taurus est devenue la préférée des entreprises de fret interplanétaire et des sociétés de location d'engins spatiaux à court terme, deux entités qui ont besoin d'un flux constant de nouvelles coques.



En 2951, RSI présenta le modèle le plus récent du Constellation Taurus, basé sur la coque de l'incroyablement populaire Constellation Andromeda (alias le Constellation Mk IV). Le Taurus de la famille Mk IV augmente sa capacité de chargement globale à 168 SCU en réduisant deux cloisons internes et en révisant un certain nombre de composants, qui sont tous nettement plus performants que ceux utilisés à bord des modèles de base du Constellation original au 28e siècle. Le modèle défie également les attentes en ajoutant un des emplacements de tourelle, la première fois qu'un tel emplacement est disponible sur un Taurus. De plus, les améliorations apportées aux moteurs lui permettent de suivre le rythme de l'Andromeda et le pack de base comprend également un rayon tracteur complet. Les premières ventes ont été positives et il est probable que RSI produira le nouvel Constellation Taurus en grand nombre dans les années à venir.



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