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[2732-2736] LE SIÈGE DE TIBER


Le siège de Tiber, qui dura de 2732 à 2736, est resté dans les mémoires comme la lutte héroïque menée par l'armée de l'UEE pour empêcher les Vanduuls d'envahir le système, et comme étant la plus longue bataille ininterrompue jamais égalé depuis entre les deux forces. Bien que Tiber ait fini par tomber aux mains des envahisseurs Vanduuls, l'armée de l'UEE ne considère pas cette campagne comme une perte totale. Une grande partie des connaissances de l'humanité sur les stratégies et tactiques militaires Vanduuls ont été acquises au cours de ces quatre longues et sanglantes années de conflit.


Beaucoup considèrent que le premier contact de l'humanité avec les Vanduuls a eu lieu en 2681, lorsque la colonie d'Armitage dans le système d'Orion fut attaquée, prélude aux attaques sporadiques qui ont suivi au cours des décennies suivantes. La brièveté et la férocité de ces attaques ont souvent empêché l'UEE de recueillir des renseignements définitifs sur les Vanduuls, mais en 2688, le Dr Arlow Gellis, anthropologue de renom, publia une étude révolutionnaire sur la dynamique sociale des Vanduuls, intitulée Théorie des clans. Le Dr Gellis affirmait que les forces Vanduuls n'étaient pas organisées sous un gouvernement conventionnel, mais qu'elles étaient composées de clans de tailles et de forces diverses, identifiables par les marques apposées sur leurs vaisseaux. Ces clans opéraient généralement indépendamment les uns des autres, mais il leur arrivait d'unir leurs forces, comme lors de l'attaque coordonnée sur Orion en 2712, qui chassa finalement l'humanité du système. Après la défaite, les forces de l'UEE se sont repliées sur Tiber pour préparer une ligne défensive secondaire, mais les Vanduuls n'ont pas poussé leur avantage. Au lieu de cela, ils sont restés dans le système Orion, récoltant les ressources du système.


La Navy de l'UEE renforça ses forces dans le système Tiber et surveilla avec anxiété le point de saut vers Orion, certaine qu'une attaque était imminente. Certains historiens militaires ont même affirmé que la Navy mena plusieurs expériences secrètes qui n'ont pas réussi à faire effondrer le point de saut Tiber-Orion. Puis, le 4 février 2726, un chasseur léger Vanduul (désignation militaire "Blade") fut repéré dans le système. Les forces de la Navy se précipitèrent pour contenir le chasseur, qui a finalement disparu. Peu de temps après, les Vanduuls sont apparus en nombre croissant et, à la fin de l'année, de petits raids claniques avaient lieu à une fréquence irrégulière, comme les attaques sur Orion à l’époque. Souvent, des mois passaient sans incident. Ce schéma d'engagement a duré jusqu'au 19 avril 2732, lorsqu'un grand clan Vanduul est entré dans Tiber et attaqua les forces de l'UEE qui surveillaient la zone immédiate du saut. Lorsque des clans plus petits qui suivaient de près se joignirent au combat, les forces de l'UEE prirent la fuite et cédèrent le contrôle du point de saut Tiber-Orion aux Vanduuls. Le siège de Tiber commença officiellement.


FLOTTE EN DEVENIR

Le Haut-Commandement confia au Grand Amiral Tesca Halimeade la tâche peu enviable d'expulser les Vanduuls de Tiber. Bien qu'Halimeade en sache autant, sinon plus, sur les Vanduuls que n'importe qui d'autre dans la Navy grâce à son étude approfondie des documents universitaires et des rapports d'après-action, il est toujours considéré comme un choix controversé pour avoir diriger la campagne. Ses connaissances approfondies étaient largement respectées, mais les critiques qualifiaient le Grand Amiral Halimeade de commandant "de classe" parce qu’il n'avait pas glané ses connaissances par l'expérience du combat.


Le Grand Amiral Halimeade tripla d'abord le nombre de troupes gardant les sauts vers Virgil et Oberon. Puis il amarra son vaisseau, l'UEES Aquilon, au plus grand chantier naval du système, INS Aniene, pour défendre le point de saut vers Virgil. Il garda des vaisseaux capitaux amarrés à des stations spatiales stratégiques à travers Tiber tandis que de plus petites flottes patrouillaient comme des unités de guérilla. Ces patrouilles recevaient des instructions spécifiques sur le moment d'engager et de fuir les forces Vanduuls. Les règles d'engagement variaient grandement en fonction de la taille de la force et de l'objectif, mais en pratique, la politique consistait généralement à attaquer que si la force navale était supérieure en nombre. Moqué en raison de sa stratégie de type "run, don’t gun", le Grand Amiral Halimeade défendit sa position en affirmant qu'il sauvait les pilotes en les poussant vers des engagements qu'ils pouvaient gagner.


Cette stratégie d'engagement prudente permit aux Vanduuls d'étendre lentement leur emprise sur le système. Au milieu de l'année 2733, Tiber II